Suite au décès de notre papa, notre maman veut nous faire une donation partage. Un héritage fait remonter beaucoup d’enjeux et sentimentaux et financiers. Les uns ne voyant que le côté financier les autres réglant leurs comptes de l’enfance ou les deux.
Je suis venue à un week-end en ayant la volonté ferme de résoudre cette guerre familiale. Merci Patricia de m’avoir donné la piste, et à force de dialogues j’ai enfin pu voir que ce petit frère si méchant envieux avide d’argent que l’on avait écarté de la famille n’était en fait qu’un petit garçon qui souffrait d’avoir perdu sa grande sœur quand il s’était marié.
De peur d’être abandonnée, c’est moi qui l’ai abandonné et qui l’ai mis à l’écart. J’avais tant le droit, moi qui crois que je ne suis tellement bonne à rien que l’on peut me jeter après m’avoir utilisée. J’avais tellement le droit de croire qu’il ne m’aimerait plus ! Que sa femme prendrait toute ma place comme j’ai cru qu’il prendrait ma place quand il est né ! Je lui ai fait tant de mal même quand j’ai racheté l’entreprise de mon père pour leur prouver à tous que je serai mieux qu’eux qui ont fait de grandes études. Aujourd’hui je lui offre le lot qu’il veut ( le mien , bien sûr..) sans haine et avec un grand apaisement.
Hier à la soirée solidarité un acte m’est apparu. Celui d’inviter mon petit frère à se joindre à nous pour nous rendre au cimetière porter une plante sur la tombe de notre papa pour les 4 ans de son départ. J’ai cru que ce serait impossible à faire. J’ai bataillé toute la nuit cette idée et ce matin je lui ai envoyé un message. Et oh surprise, il m’a répondu immédiatement, qu’il viendrait selon ses possibilités, sa femme étant hospitalisée.
En un acte j’ai pu renouer avec ce petit frère.
Quel bonheur cet apaisement !! Merci Patricia pour ce grand pas dans ma vie.


Réponse de Patricia Montaud

C’est la magie du dialogue avec nos souvenirs qui a encore opéré. Et ta soif ardente de ne plus faire la guerre.
Alors on arrive à cet endroit de nous-même où il n’y a plus deux camps : les gentils et les méchants… mais des êtres qui souffrent et qui font ce qu’ils peuvent pour survivre.