Très chère Patricia
Se peut-il que lorsque nous avons une grande aversion pour une personne (en l’occurrence ma belle-mère), cela voudrait dire que nous avons toutes les deux les mêmes misères ?
Elle est à la fin de sa vie et je n’arrive pas à faire un pas vers elle et quand bien même je le voudrais, sa chambre est gardée par ses filles. C’est moi qui lui ai dis il y a plus de 2 ans que je ne voulais plus la voir suite à des critiques qu’elle faisait quand elle venait chez nous.
Suite à notre soirée dialogue d’hier , je lui ai écrit (mais pas envoyé) et ce qui m’a frappé c’est que chacune nous ayons les mêmes syndromes de l’abandonnée et de la moins que rien en passant par l’emmerdeuse née…
Quel pas pourrais-je faire pour que sa mort ne soit pas ma condamnation, soit par sa famille soit par moi-même ?
Je te remercie par avance.
Réponse de Patricia
Se réconcilier profondément avec quelqu’un ne peut se faire par des explications, ou des justifications, ou encore avec de la bonne volonté.
Il nous faut faire deux routes : une route pour comprendre notre propre misère… aller au bout de la compréhension de notre propre monde. « J’ai le doit de… »Ensuite une route pour comprendre la misère de l’autre, sa souffrance… « elle a le droit de… »Seulement quand on a aperçu ces deux misères côté à côté, on peut s’apaiser.Et si ce n’est pas suffisant, laissons surgir un souvenir de notre enfance qui nous fera comprendre que cette « aversion » provient de bien plus loin.Ce n’est qu’une projection de notre histoire.Que la fin de vie de cette femme vous aide à dépasser votre histoire.