LA PIERRE, LE VENT, L’EAU, LE FEU, LA PLANTE, L’ANIMAL,
TOUS ACCUSENT L’HOMME, CAR IL PEINT LA TERRE EN ROUGE
ET C’EST DU SANG.
Ent 36 – avec Gitta
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Lili : Apprends-moi la tâche pour le Ciel et pour la terre.
Ent 38 – avec Lili
Chère Terre,
Tu m’as accueillie dans ton sein… vieux de milliards d’années !
Dans tes entrailles, j’ai traversé tous les règnes, le minéral, le végétal, l’animal et suis aujourd’hui un humain composé de toi…
Cela ne s’appelle-t-il pas de l’AMOUR ?
Tu m’as vu naître, petite fille sur une partie de ta rondeur… Les hommes appellent tes rondeurs : continent, pays, ville, quartier…
Un jour, l’Afrique est apparue… puis l’Égypte… et le Caire… C’est presqu’aux pieds des pyramides que tu m’as vu naitre, ouvrir les yeux, les refermer bien vite pour commencer une aventure humaine, semblable aux milliards d’humains que tu portes dans ton sein… une aventure unique pour chacun… sous telle étoile, dans telle famille, dans telle culture… Parce que tu aimerais tant nous voir prendre à bras le corps, notre corps et le tien… notre âme et la tienne, soufflées toutes deux par notre Créateur.
Tu désirais plus que tout continuer notre aventure commune en prenant soin de nous et de toi ! Cela ne s’appelle-t-il pas de l’AMOUR ?
Comme les milliards de petits humains, baignant dans toutes tes saisons, par vents et marrées, dans le froid et dans ta chaleur, j’ai grandi centimètre par centimètre grâce à tes nourritures qu’on nomme si bien « nourritures terrestres »… Que d’AMOUR, ma Terre !
Adulte, j’ai profité de toutes tes générosités sans jamais me poser de questions sur ton état de santé ! Tu étais la mère nourricière et pour nos milliards d’egos, tu avais à continuer ta mission de nourricière…
Je traitais de doux rêveurs ceux qui nous alertaient, qui avaient des longueurs d’avance sur nous, qui te respectaient et qui souffraient avec toi … J’étais sourde… Cela ne s’appelle-t-il pas du Non Amour ?
Et puis presque tous nous les hommes, sommes devenus fous… te dilapidant, te déforestant, t’étouffant, en deux mots te faisant du mal… Des aveugles sans aucune reconnaissance des fruits que tu continues à nous donner malgré ta maladie…
Ma Terre… Me voilà aujourd’hui devant toi, dans mon âge avancé, telle une petite fille… Je te demande pardon, pardon pour moi et pour mes frères de tout ce qu’on t’a fait subir et du mal qu’on continue à te faire…
Toi Royale, tu continues à vivre coûte que coûte et tu enseignes les gestes justes, respectueux qui nous feront prendre ensemble une nouvelle direction, celle de L’Amour pour nous et pour Toi…
Ma Terre, MERCI du fond du cœur.
Marie-Claude