Une lettre à poster.
Voilà trois jours que je dois poster cette lettre importante adressée à une administration concernant mon travail et j’ai encore oublié de le faire.
A quoi penses-tu ? C’est une lettre importante et toi tu oublies de la poster! Quelle nulle tu es !
Ça y est, j’y suis : un bon jugement contre moi !
Me revient, le jeu de « nos deux avocats »
Je plante le décor : Un tribunal -deux avocats- celui de l’accusation, il est chevronné…
Celui de la défense qui est un petit jeune mais plein d’enthousiasme.
Ils ont chacun une minute pour plaider.
L’avocat de l’accusation :
– « Cette femme est vraiment légère et sans consistante. Elle n’a pas conscience des répercussions de sa négligence à l’égard de l’importance de poster ce courrier qui concerne son activité professionnelle, elle mérite une peine à perpétuité ! »
(Je vous l’ai dit, cet avocat est chevronné)
A présent, l’avocat de la défense :
– « Comment pouvez-vous dire une chose pareille, cette femme qui se donne à sa famille sans compter, s’occupe de la gestion de son foyer et qui s’oublie elle-même, elle n’a pas le temps de s’occuper d’elle ! Je dirais d’elle que c’est une sainte, votre honneur ! »
(Je vous l’ai dit, le jeune avocat de la défense est vraiment très enthousiaste !)
A peine le plaidoyer des deux avocats a eu lieu, un sourire monte en moi, je vois bien l’inconsistante, celle qui ne se donne pas suffisamment de valeur, d’importance, au point d’oublier de s’occuper de ses propres affaires jusqu’au bout.
Dans cet instant une grande tendresse vient affranchir la petite fille de son imperfection qui venait d’avoir lieu, la Vérité était rétablie.
Nathalie G.