Alors que je suis prête à partir faire une course impérative, je téléphone à une amie l’informant que c’est un coucou pour prendre de ses nouvelles.
Très vite, elle commence à m’expliquer ce qu’elle découvre de ses recherches, de ses pratiques, etc… je lui redis que je suis prête à partir et que pensant à elle, je lui fais cet appel de lien. Mais elle continue son monologue sans s’arrêter.
J’ose éloigner mon téléphone de mon oreille, j’entends malgré tout qu’elle continue. Je commence à être agacée sérieusement, je suis mal dans ce dilemme raccrocher ou dire très fort que j’ai besoin de partir maintenant.
Je finis par raccrocher.
Je suis en colère contre moi, contre elle, je me juge d’être indécente de faire une chose pareille, comment est-ce possible ? La honte !

J’ai le droit d’être agacée qu’elle ne me respecte pas, d’avoir fait « l’inimaginable », je ne prends pas vraiment ma place…
Elle a le droit de vouloir être absolument écoutée…
Puis,
Un peu plus tard, il me vient l’idée… mais non, ça ne m’apaise pas… je vais « soigner ma blessée » !

Ce temps a été bon et source de paix pour nous deux :
Pour moi, j’ai senti un grand soulagement, un apaisement, d’être une femme de Paix que je tente d’être. Reconnaître mon geste devant elle, m’excuser sincèrement de l’avoir blessée en lui raccrochant au nez, de cette impolitesse extrême m’a demandé beaucoup d’humilité, de simplicité et de spontanéité.
Elle m’a remerciée infiniment d’avoir eu le courage de l’appeler, sans casser notre relation, ce qu’elle craignait.

Alors, elle s’est excusée d’avoir insisté lourdement, de ne pas m’avoir respectée.

Je crois que l’on avait besoin de cette situation pour nous retrouver dans une nouvelle façon d’être.
Maryse